lundi, novembre 29, 2004

"Le Figaro" va-t-il être rebaptisé "Pravda" ?

On va croire que ça vire à l'obsession, mais c'est quand même pas de ma faute si le beau Serge continue à faire des siennes. Heu... pardon à "dire la vérité"... "L'homme qui pense que la gauche est encore au pouvoir en France" pense aussi qu'il faudrait que son journal "continue à dire la vérité, à parler de ce qui se passe, à dire ce qu'il faudrait faire aux Français." Ceux qui s'inquiéteraient pour le Figaro doivent être rassurés : il ne va pas être rebaptisé la Pravda (qui signie la vérité dans la langue de Vladimir Poutine) et Dassault ne va pas lancer ses chars sur l'Elysée. Non, selon Serge, il faut juste "qu'il parle de libéralisme, il faut qu'il parle de flexibilité". Ouf, on est rassurés ! Et les journalistes du Fig' également ?

Edwy quitte ce "Monde" cruel : acte V, scène IV

- Jean-Marie et Alain (ensemble) : Nous nous sommes efforcés de te retenir, en raison des difficultés économiques qui sont aujourd'hui les nôtres...
- Edwy (tête en point d'interrogation) : ???
- Le choeur du Monde (qui est entré dans le bureau, commence à chanter) : Sometimes I feel, like a motherless child...
- Jean-Marie : Ce changement sera pour toute notre maison, un traumatisme. Nous aurons tout fait pour te retenir...
- Le choeur du Monde : Hallelluyah !
- Edwy : Heu... Mais Jean-Marie, c'est pas toi qui...
- Le choeur : Amen, amen, hallelluyah !
- Edwy : Dis, Jean-Marie, tu trouves pas que t'en fais trop ?
- Jean-Marie : Mais, tu sais, Edwy, tu vas retrouver les joies simples du journalisme et de l'écriture. D'ailleurs c'est dans le communiqué qu'on t'a préparé. La preuve !
- Le choeur : Oh ouiii, la preuve, la preuve !
- Edwy (lisant le communiqué) : Ah ouais, c'est vrai, dis donc... Bon, ben j'y vais...
- Jean-Marie : Ouais, c'est ça. Tu nettoieras ton bureau avant de partir, pour Frachon, steuplait.
- Le choeur : Oooh happy day, oooh happy daaay...

dimanche, novembre 28, 2004

Le joujou du week-end (2)

Si vous sautez de joie à l'idée des grasses matinées, des croissants chauds, et de la bulle sous la couette, prenez bien votre élan pour sauter au lit. Gare, il peut être un peu chaud. 49 mètres, record à battre. Livraison de croissants chauds à qui fait mieux...

jeudi, novembre 25, 2004

Montblanc lutte contre l'illettrisme à St-Germain-des-Prés


Ou comment transformer une opération publicitaire en oeuvre caritative. Dans le Figaro d'avant-hier (24/11), une édition spéciale de quatre pages, dont la présentation (mise en page, typo, titrailles) était très semblable à celle d'une Une du journal, était insérée dans le journal. Seule une discrète mention en haut à gauche de la Une indiquait qu'il s'agissait bien là d'un publi-rédactionnel, ces pubs déguisés en articles.

Réservé aux abonnés (les veinards !), ce dossier, écrit dans le plus pur style du journalisme d'investigation publicitaire, était titré ainsi : "Montblanc avec l'Unicef pour le droit d'écrire". La manchette était surmontée de ce surtitre vibrant d'émotion, "Quand un grand du luxe s'engage, des arbres à messages poussent dans Paris". La mercatique, c'est beau comme l'antique !

Car quand Montblanc s'engage à lutter contre l'illettrisme avec l'Unicef, c'est forcément très chic. Les génies de la com' ont donc donc "collecté 149 témoignages de personnalités du monde entier". Pourquoi 149 ? Parce "le stylo plume Meistertrüc 149 est le meilleur ambassadeur de cet engagement", bien sûr. On se croirait dans les pubs pour Vivagel... "Pour chacun de ces témoignages, Montblanc s'engage à verser 4810 dollars à l'Unicef, pour soutenir son combat contre l'illettrisme."

Parmi les plumes invitées, Yves Duteil :
"Ecrire...
Apprendre à écrire son histoire
A la plume ou au crayon noir
En appliquant son écriture
Raconter sa propre aventure"
Ca valait effectivement bien ses 4810 $. Mais bon, si c'est pour une oeuvre...

Le plus beau est à venir. Montblanc donne "rendez-vous du 24 au 28 novembre, Place Saint-Germain-des-Prés à Paris, pour lutter contre l'illettrisme et [comment les oublier] chez tous les revendeurs ou boutiques de la marque jusqu'au 31 décembre 2004". Les illettrés des Deux Magots et du café de Flore apprécieront...

Au fait, si vous voulez vraiment faire un don à l'Unicef, je ne voudrais pas avoir l'air de vous retenir.

mardi, novembre 23, 2004

Gombos présidentiels

Les gombos de Chirag font de très bonnes sauces. L'homme qui préside aux destinées de l'entreprise Chirag travaille dans le 12e arrondissement de Paris, non loin de Bercy et du ministère des finances. Pas étonnant que le pov' Sarkozy pète les plombs !

lundi, novembre 22, 2004

C'est lundi, c'est gri-gri

Oui, pour lutter contre la grisaille climatique et psychique du lundi, voilà un gri-gri anti-déprime (pour les ceusses qui sont pas fluent en English, obnoxious = insupportable, odieux). A celles et ceux qui me traiteront de misogyne, je répondrai en citant mon maître en la matière... ;)

samedi, novembre 20, 2004

Le joujou du week-end


Un bon exercice pour se préparer aux excès du samedi soir... 67 mètres, record à battre ! Hips...
Une canette à qui me traduit les inscriptions teutonnes.

vendredi, novembre 19, 2004

Un remède à la crise de la presse...

... a été trouvé, tenez-vous bien, par Serge Dassault. Il a inventé le concept du journal payant gratuit : balèze ! L'avionneur a décidément les idées qui volent haut, depuis qu'il a racheté la Socpresse, maison-mère du Figaro et de l'Express, et qu'il a été élu sénateur en septembre dernier. Selon le Canard enchaîné (pan sur le bec pour leur non-site) de cette semaine, le beau Serge a en effet "pris l'habitude de s'arrêter au kiosque de la Haute Assemblée, de prendre un exemplaire du Figaro... et de partir sans payer". Et ce, "au grand dam, évidemment, du buraliste, qui n'ose pas protester. Et sous le regard médusé de quelques collègue sénateurs, tout aussi muets". C'est décidé, demain, je rachète Libé. Marre de payer 1,20 € tous les jours !

Nick Cave est Grand !


Il doit bien faire 1,90 m... Hum... désolé...
Il n'empêche que Mister Cave nous a offert un grand moment de musique mardi dernier, au théâtre de la Mutualité, où se pressaient plein de bioutifoul pipeule, de professionnels de la profession musicale (aisément reconnaissables par leur autocollants "Aftershow") et autres clones de Beigbeder et d'Arnaut Viviant (à moins que cela ne fût lui...). Mais une fois le concert commencé, tous égaux on était devant le déluge sonore de Nick et de ses Bad Seeds. Des mauvaises graines vraiment. Une performance enragée et romantique. Du vrai concentré de tomates, surtout quand ils se sont lancés dans les chansons les plus sanglantes, telles Red Right Hand ou Stagger Lee (paroles). Mais Nick Cave sait aussi très bien chanter de bien belles ballades, avec de jolies filles de préférence (paroles).
Vous pourrez trouver d'autres clips, ainsi que des extraits du nouvel album, sur le site officiel du groupe.

mercredi, novembre 17, 2004

Chirac a-t-il abusé de Banania ?

Notre Président en a sorti une bien belle dimanche dernier sur les Africains "joyeux par nature". Miam miam, ça fleure bon le Banania ! Ya bon !

Chirac nous a habitué à ce genre de dérapages, entre "le bruit et l'odeur" en 1991 (lien piqué sur le très bon blog de Torpedo) et la sortie du 14 juillet dernier sur "les manifestations d'ordre raciste, qu'elles mettent en cause nos compatriotes juifs ou musulmans ou d'autres, tout simplement parfois des Français dans certains endroits"...
Mais, il n'est pas le seul à opter pour ces petites phrases et autres stéréotypes glissants. Après l'attentat contre la synagogue de la rue Copernic, en octobre 1980, Raymond Barre, alors premier ministre, dénonçait "un attentat odieux qui a voulu frapper les Israélites qui se rendaient à la synagogue et a frappé des Français innocents qui traversaient la rue"...
Moins grave, mais tout de même dans la bouche de celui que Chirac appelait "le meilleur d'entre nous", la tirade d'Alain Juppé, alors également premier ministre, sur les montagnards, en mars 1996 : "Les montagnards sont parfois rugueux. Mais ils sont francs, courageux, tenaces. Ce sont des hommes et des femmes qui naturellement inspirent la sympathie, très naturellement."
Ce n'est donc pas de Banania dont Chirac et Juppé abusent. Ils ont juste trop vu les "Tontons flingueurs" ! "Patricia, mon petit... je ne voudrais pas te paraître vieux jeu ni encore moins grossier, l'homme de la pampa, parfois rude reste toujours courtois, mais la vérité m'oblige à te le dire : ton Antoine commence à me les briser menu !"

Aaah, Audiard ! Merveilles de dialogues ciselés dans le plus pur argot bien d'cheunous ! Seulement voilà, il ne faut pas abuser des bonnes choses, surtout quand c'est pas pour de rire et qu'on est président de la République française... Comme Lino Ventura le dit dans les "Tontons" : "Les cons, ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît !"

Imbloglio, cékoidon ?

Non, ce n'est pas un énième néologisme québécois. Je sais qu'ils adorent faire ce genre de contraction pour les termes nés de la Toile : joueb (journal+web) pour blog, clavardage (calvier+bavardage) pour chat...
Non, Imbloglio est juste un blog qui s'emmêle les doigts dans le clavier, et réagit à l'actualité embrouillée. N'est-ce pas Petit Robert ?

IMBLOGLIO n.m.
(fin XVIIe ; mot it., de imblogliare "emblouiller")
Emblouillement ; situation confuse, emblouillée.
"Comment y voir clair dans cet imbloglio infernal ?" (Martin du Gard)

Rassurez-vous, je n'ai pas l'intention de décrypter les nouvelles du vaste monde ou de faire la leçon aux professionnels de la profession journalistique. Restons modestes. Imbloglio ira juste à la pêche à la petite info qui donne envie de faire crépiter le clavier...

Si vous trouvez que cet imbloglio est vraiment trop emberlificoté, n'hésitez pas à réagir, gentils lecteurs, tout en restant bienveillants et courtois... boldel de melde !