Mcdonalisation

Après le McSpaghetti, le McLobster, le Maharaja Mac, le Samurai Pork Burger, le Kiwi Burger, le McArabia, voici le McShoarma. A quand le McClaquos ?

L'UMP remet l'e-couvert

Moins choquante que la stratégie marketing adoptée par l'UMP lors de la crise des banlieues, celle adoptée à la suite des grèves dans les transports est tout aussi opportuniste. Si l'on tape grève(s) dans Google, un lien commercial renvoie vers le site de l'UMP où l'on peut "voter pour un service minimum garati". Enfin, je n'ai rien vu sur le site qui permettait de s'exprimer sur la question. Ca marche aussi avec syndicat(s). Le PS va-t-il suivre comme lors de la crise des banlieues ?
[Mise à jour : la campagne semble avoir été retirée, comme le confirme Jean Véronis, qui avait signalé l'info il y a presque une semaine... Imbloglio, toujours à la pointe de l'info... ;-} ]

Le joujou (enneigé) du week-end

first snow, originally uploaded by jam-L.

Il a beaucoup neigé à Paris ce matin pour permettre aux enfants de s'en mettre plein la gueule et aux SDF de vraiment se peler. Même à Montréal, la neige fout le "dawa". Mais est-ce Montréal ou Paris (pour plus de détails sur cette photo, voir chez Embruns) ?

Brassens au trou !

De la lecture pour les députés UMP François Grosdidier (qui a l'air d'avoir trop fumé), Daniel Mach (qui a l'air de pas avoir assez fumé), et les 151 autres députés et 49 sénateurs qui viennent de demander au ministre de la justice, Pascal Clément, d'"envisager des poursuites" à l'encontre de sept groupes de rap :

Hécatombe (Paroles et musique de Georges Brassens)

Au marché de Briv'-la-Gaillarde
A propos de bottes d'oignons
Quelques douzaines de gaillardes
Se crêpaient un jour le chignon
A pied, à cheval, en voiture
Les gendarmes mal inspirés
Vinrent pour tenter l'aventure
D'interrompre l'échauffourée

Or, sous tous les cieux sans vergogne
C'est un usag' bien établi
Dès qu'il s'agit d'rosser les cognes
Tout le monde se réconcilie
Ces furies perdant tout' mesure
Se ruèrent sur les guignols
Et donnèrent je vous l'assure
Un spectacle assez croquignol

En voyant ces braves pandores
Etre à deux doigts de succomber
Moi, j'bichais car je les adore
Sous la forme de macchabées
De la mansarde où je réside
J'excitais les farouches bras
Des mégères gendarmicides
En criant : "Hip, hip, hip, hourra !"

Frénétiqu' l'un' d'elles attache
Le vieux maréchal des logis
Et lui fait crier : "Mort aux vaches,
Mort aux lois, vive l'anarchie !"
Une autre fourre avec rudesse
Le crâne d'un de ses lourdauds
Entre ses gigantesques fesses
Qu'elle serre comme un étau

La plus grasse de ses femelles
Ouvrant son corsage dilaté
Matraque à grand coup de mamelles
Ceux qui passent à sa portée
Ils tombent, tombent, tombent, tombent
Et s'lon les avis compétents
Il paraît que cette hécatombe
Fut la plus bell' de tous les temps

Jugeant enfin que leurs victimes
Avaient eu leur content de gnons
Ces furies comme outrage ultime
En retournant à leurs oignons
Ces furies à peine si j'ose
Le dire tellement c'est bas
Leur auraient mêm' coupé les choses
Par bonheur ils n'en avait pas
Leur auraient mêm' coupé les choses
Par bonheur ils n'en avaient pas

Vous croyez que Mach et Grosdidier (tiens ça ferait un bon nom de groupe de rap, ça) vont me répondre ?
(Merci à Rico pour le lien vers le papier du Monde)

Lumières de Nowel

Je hais les éclairages divers et variés de Noël. Dans le pire des cas, c'est totalement moche et déprimant, et dans le meilleur, c'est terriblement drôle et kitsch (attention, c'est assez sonore...) (via Waxy).

Un grand moment de télévision

"«Vous savez comment on appelle le mari d'une vierge ? Un martyr», lâche Mitterrand. Rires étouffés."

Frédéric Mitterrand et Stéphane Bern nous ont offert un grand moment de télévision sur France 2, samedi dernier, lors de l'intronisation d'Albert II.

Vengeance

J'en ai marre de recevoir des pourriels destinés à me faire acheter du Viagra. Marre, re-marre, et plus que marre. Il y a les filtres anti-spam, mais ça marche moyen. Alors, il reste la vengeance...

Le joujou (en boîte) du week-end

Faire entrer une boîte dans une autre avec une troisième qui fout la merde. C'est apparemment possible, mais moi je bloque au niveau 3 de ce joujou.

Je L'ai vu

Fixez les quatre points au milieu de ce dessin pendant 15 secondes, puis regardez ailleurs... Résultat garanti et remboursé au centuple en cas d'échec...
Pour les athés, je cherche la version avec Scarlett Johansson...

Anniversaire

Hé oui, ça nous rajeunirait presque. D'autant que peu de choses ont changé. Le Banania fait encore des ravages parmi les vieux croutons rassis(tes) du gouvernement et de l'Académie française. Non, il n'est pas ""politiquement incorrect" d’évoquer les cas de familles polygames en France", comme le dit Schneidermann. Mais il est n'est pas très correct (tout court) de faire des généralités à l'emporte-pièce sur les Africains polygames (et noirs qui plus est, quelle horreur...), histoire de faire oublier trente ans de ghettoïsation et de discrimination d'immigrés "qu'on est allé chercher", comme le dit Stoleru.

Bon, il ne s'agirait pas de gâcher la fête. Alors, grand prince, je vous offre plein de petits cadeaux. voilà un chtit kado pour les filles, un chtit kado pour les garçons, un chtit kado pour les lecteurs qui ceux qui me lisent trop, et enfin un chtit kado pour ceux qui veulent me lire moins.

Enfin, ceux qui en auraient ras-le-bol de mes élucubrations râleuses, de mes blagues vaseuses ou de lamentations trentenaires (avec les plus beaux commentaires jamais laissés sur Imbloglio) ont le droit de se lâcher. Alors vous pouvez faire ce que vous voulez : gribouillez, taggez, lancez des tomates, piquez, urinez, déféquez, vomissez, tirez dans le tas, tronçonnez, prenez-vous pour Dieu, et enfin, pire que tout, aspirez le texte...

Pause

Pause publicitaire et calme. Et inversement.
(Si vous n'arrivez pas à afficher les vidéos, copiez-colez l'adresse du lien dans votre barre de navigation et ça devrait fonctionner. C'est beau la techenique, hein ?)

Hallelluyah !

L'actualité regorgeait de nouvelles inquiétantes, de crises, de violences et autres épidémies. Jusqu'à cette bonne nouvelle du jour : Kyo se sépare !

Le "New Yorker", le meilleur magazine new-yorkais du monde

"Comme l'explique l'éditeur du projet, Robert Mankoff, lui-même dessinateur au New Yorker, le cartoonist est un drôle d'oiseau, son humour étant «le canari au fond de la mine ­ un bon indicateur de tout ce qui va mal...»."

Extrait d'un très bel article de Libé sur le superbe bouquin The New Yorker, l'intégrale des dessins.
(Dessin chipé sur le site Cartoonbank.com, où l'on trouve d'autres merveilles).

Google Brother

Après Google Mail, Google Desktop, Google Print, Google Talk, Google maps, Google Earth, Google Reader, voici Google Analytics, outil de cyberaudience gratuit (via Embruns). Ca va finir par devenir inquiétant...
(Edito iconographique du New York Times, via Affordance)
[Mise à jour : j'ai bien entendu oublié Blogger. Je me demande pourquoi ? Mon cerveau est sans doute déjà indexé par Google...]
[Mise à jour 2 : Bon, pour la suites des oublis, lisez les commentaires, j'abandonne...]

Le joujou (capitaliste) du week-end

A l'heure où l'immobilier continue sa hausse, y compris dans les banlieues, devenez un vrai spéculateur immobilier grâce à ce joujou.

Emeutes douces

A Londres, on fout le "dawa" avec des polochons. Ca laisse rêveur... Prochaine émeute douce à Toronto. (via Boing Boing)

L'institut pour l'intégration

"Patrick Poivre d'Arvor : Alors en France, on a utilisé le mot d’intégration presque jusqu’à en épuiser le sens ; entre les deux guerres, on a vu les Polonais, les Italiens se fondre dans la population française ; après la guerre, les Espagnols, les Portugais ; comment se fait-il que ce ne soit pas le cas des Africains du nord ou d’Afrique noire ?

Dominique de Villepin : Il y a eu différentes vagues d’intégration et effectivement les résultats ne sont pas les mêmes."
(extrait de l'entretien sur TF1 de Villepin)

A PPDA et Villepin (mais aussi tous les politiques qui n'ont que ce mot à la bouche), une suggestion pour une intégration vraiment réussie (via Fred Cavazza).

On leur rappellera tout de même que les momes "issus de l'immigration" sont français de nationalité.

Que les Français "issus de l'immigration" des décennies précédentes (vous savez les Macaronis, les Tosses, les Polaks et les Espingouins...) n'étaient pas vraiment adorés des populations françaises dites "de souche".

Que le mot intégration n'a donc aucun sens, si ce n'est effectivement dans son acception socio-économique.

Que ce mot a été instillé dans le langage politique par un certain Jean-Marie Le Pen dans les années 80 et repris à son compte par Chirac dès son arrivée au pouvoir en 95 (le premier a été Eric Raoult, le premier maire à avoir proposé le couvre-feu au Raincy avant-hier).

Sarkozy surfe sur l'e-meute

Jean Véronis nous l'a signalé dès samedi dernier : si on tape "émeutes" dans Google, on tombe sur un lien commercial qui renvoie à une pétition en faveur de "la politique de Nicolas Sarkozy pour faire respecter la loi". Idem avec "sarko", "banlieue", "délinquance", "violence" et même "keuf". Ce week-end, ça fonctionnait aussi avec "racaille", et donc avec "sarko racaille"... Après le sarkomail, la comm' du chef de l'UMP sur internet continue son offensive agressive de conquête de territoire. Pour mieux comprendre cette stratégie de communication, il faut lire ce papier sur ZDNet.

Sarkozy choisit donc des communiquants qui usent des mêmes stratagèmes que lui, quitte à exploiter des évènements extrêmement graves, socialement et politiquement. Cependant, les médias le lui rendent bien, comme en atteste un reportage effectué par l'équipe d'"Arrêt sur images" et diffusé dans l'émission de dimanche dernier. Effectué par Christèle Ploquin, à Argenteuil, une semaine après le déplacement de Sarkozy dans cette ville, on y apprend que Sarko n'est pas toujours aussi pyromane qu'il y paraît, ou plutôt que les médias (et notamment la télé) ont tendance à en donner une caricature au moins aussi grossière que celle que lui-même fait des banlieues.

La chose est résumée par Schneidermann, animateur de l'émission, sur son blog:

"Vous avez l’image en tête, n’est-ce pas ? Sarkozy, venant d’essuyer une pluie de projectiles, lève la tête vers quelqu’un qu’on ne voit pas, et : "vous voulez qu’on vous débarasse de ces racailles ? Eh bien on va vous en débarrasser". (...)

Quand Sarkozy lève la tête et parle de "racailles", il s’adresse à une locataire, qui vit au premier étage d’une tour proche de la Dalle d’Argenteuil. Nous n’avons pas interrogé cette dame, qui ne souhaite pas être filmée, mais Christelle a pu rencontrer le gardien de la tour, qui vit à l’étage du dessous, et a assisté à toute la scène. Et ce que nous raconte le gardien, et que n’ont pas montré les caméras, c’est que le mot "racaille", le mot qui a embrasé les banlieues, a été soufflé à Sarkozy par la dame. C’est elle, raconte le gardien, qui interpelle le ministre, d’un "quand nous débarrassez-vous de cette racaille ?" Et Sarko répond ce que les télés ont montré.

Qu’est-ce que ça change ? A vous de décider. Sarko a bien prononcé ce mot, démagogique dans la bouche d’un ministre de la République, et dangereux parce que stigmatisant. Peut-être avait-il prémédité de le prononcer. Mais dans l’instant, il ne faisait que reprendre le mot qui lui était soufflé par la vox populi. Sarko est peut-être un pyromane par calcul politique. Mais ce jour-là, à Argenteuil, il fut aussi un pyromane par réflexe.

Accessoirement, ce que Christelle a aussi appris, c’est que cette fameuse visite ne s’est pas résumée à essuyer des jets de projectiles divers. Sarko a aussi longuement discuté avec des habitants et des jeunes de la cité, qui en conservent un souvenir ému. Certains de ces jeunes ont ensuite été invités à le rencontrer au ministère de l’Intérieur. Les télés étaient là, pendant ces discussions. Elles n’en ont rien montré. Sarko se prenant des cailloux, c’est une image. Mais le pyromane avec une allumette dans une main, et un seau d’eau dans l’autre, il faut croire que c’est une image trop compliquée.

Sur notre plateau, Françoise Laborde, présentatrice-joker des journaux télévisés de France 2, n’exclut pas qu’il puisse y avoir un peu d’anti-sarkozysme à la rédaction de France 2."

Pause

Pause artistique et publicitaire. Et inversement. (via Milk and Cookies)
[Mise à jour : Comme le souligne Aeiou, la première pub a été réalisée par les studios Aardman, pères des fabuleux Wallace et Gromit.]

Le joujou (tendre et macabre) du week-end

Avant que la France n'ait vraiment la trouille de ses jeunes, on jouait à se faire peur à Halloween. C'était le bon temps. Souvenez-vous, c'était mardi dernier. Les enfants se baladaient dans les rues, déguisés en vampires ou sorcières, jouant à faire "bouh", la bouche pleine de bonbons. Avant qu'on ne fasse mine de redécouvrir, à travers la lucarne déformée de notre poste de télé, les vrais spectres des ghettos urbains qui pourrissent dans leur coin, on s'émerveillait de la tendresse des faux fantômes, grâce à Tim Burton.

Dans une scène magnifique de Noces funèbres, les morts remontent faire la fiesta chez les vivants. Saisis d'effroi, ces derniers croient leur dernière heure arriver. Et puis, un petit garçon (vivant) s'avance vers un vieillard à moitié squelettique : "Papy ?"... Fou de bonheur, le petit-fils se jette alors dans les bras de son grand-père mort. Une veuve enlace son époux défunt, une fille retrouve son père mis en terre peu auparavant... Tendre et macabre à la fois ? Comme ce joujou. Et comme les "jeunes de banlieue" ?

Le portable, couteau suisse

"C'est un objet à tout faire, un couteau suisse, de l'ordre de l'intime et de «l'extime»" (dans Libé).

J'ai bien essayé d'ouvrir une canette avec mon Siemens, mais j'ai pas réussi. Faut dire que c'est vraiment un portable super naze. Sérieusement, je ne touche plus à mon portable sans avoir envie de boire une bière...